Depuis...

Quelques jours de silences, la vie qui tourne trop vite...

Je suis allée en haute Loire : vendredi, une soirée ronde, pleine entière, belle, qui a duré quelques secondes et des milliards d'heures...
Cacao, chocolats,
une dédicace sur un joli livre qui s'appelle " Novecento, pianiste ", le feu, le whisky,  douceur, la chambre verte, le chat sans-nom, les fauteuils tièdes, tous ces mots, tout ce calme intense et brûlant, et ces heures de sommeil si oublieuses, des confidences, merci, merci, merci...
J'aime tant cette maison, devenue, au fil des visites, mon refuge, mon calme..

Samedi, moments simples.

Atmosphère rassurante, sereine. J'aime sa voix, son phrasé, sa manière habile et fine de parler d'arts, d'écrivains, de sculpture. J'aime tous ces entrelacs de bois, de pierres et des formes chez lui, c'est tellement beau...

Je voudrais une sculpture de lui, je le lui ai à peine dit, j'espère, peut-être, dans longtemps, plus tard ...

Je suis rentrée de Haute Loire, y avait la nuit dehors et le chaud dans la voiture, la buée sur le pare brise, les montagnes, les arbres noirs et le temps immobiles, la voix cassée à la radio, les lumières de la ville, l'idée douce de rouler seule vers ailleurs. J'étais bien.

Un peu de sommeil volé au dimanche, quelques heures au café, les doigts gelés à 8 heures du matin pour installer les tables mouillées sur la terrasse.

Les passagers perdus du dernier jour, les oublieux, les endormis, les quelques cafés tièdes des premières heures.

Je rentre chez moi, la nuit très loin, l'après-midi en cocon.

Du noir, l'écran qui raconte, du sommeil encore, " Les rivières pourpres" lu en quelques heures, volées aussi, au creux du lit.

Dimanche qui s'endort, il y a quatre jours, ça fait déjà si longtemps.

C'était un week-end heureux.